COMMUNIQUE DE PRESSE – JUIN 2023
– Après le saccage de l’agence de Nantes en février, les multiples tags, ce sont maintenant des messages de dénigrement du secteur de l’intérim qui sont apparus le 1 er mai sur les façades de certaines agences. Le Groupe Connectt (33 agences d’intérim Connectt et Bref Service, plateforme MyConnectt) répond point par point à ces allégations et se demande si les manifestations du 6 juin n’accentueront pas une dérive vers des manifestations « anti-intérim ».
Façades tagguées et agence de Nantes saccagée !
Si plusieurs agences ont eu leurs façades tagguées, comme nombre de commerces pendant les manifestations, cela ne les a pas interrompus dans la continuité de leur activité. Contrairement à l’agence de Nantes, littéralement saccagée le samedi 11 février 2023, dont le montant des
dégradations s’élève à plus de 6.000 €. Si les équipes ont pu réintégrer l’agence dès le mardi suivant, l’activité n’a pas encore repris pleinement. Franck Méterreau, directeur de l’agence Connectt l’explique par « le paysage de désolation des rues, avec les feux, panneaux de signalisation et monticules de poubelles brulés ou éventrés. Cela n’incite pas au déplacement dans le centre-ville de Nantes. Les équipes sont contraintes de travailler sous lumière artificielle, puisque les vitrines des agences qui bordent le Quai de la Fosse sont obstruées par des panneaux de bois, ce qui est déprimant. Les 2 collaboratrices sont en télétravail et à chaque manifestation, week-ends compris, je suis obligé de me mettre devant la porte car les manifestants tentent d’arracher les panneaux de protections pour les brûler, ou pénétrer à nouveau dans l’agence, même quand quelqu’un est présent à l’intérieur… Dans l’esprit de certains manifestants, les entreprises d’intérim sont encore considérées comme des « négriers », des exploiteurs et restent des cibles privilégiées des casseurs, au même titre que les banques et les agences immobilières. »
Eric Haddad, PDG et cofondateur du Groupe Connectt « demande aux organisations syndicales et aux partis politiques qui appellent à manifester le 6 juin 2023, de faire en sorte que nos équipes sur le terrain puissent travailler sereinement, sans crainte pour leur intégrité physique, ni pour leur outil de travail et que leur travail ne soit pas dénigré via des messages diffamatoires et malveillants apposés par certains membres des cortèges. »
Exploitation des travailleurs étrangers avec ou sans papiers.
La loi est claire, un travailleur étranger dont les papiers ne sont pas en règle ne peut pas s’inscrire dans une agence d’intérim. Ceux qui sont en règle peuvent postuler aux missions qui correspondent le plus à leurs domaines de compétences. A ce sujet, le Groupe Connectt a mis en ligne 4 vidéos courtes entre novembre et décembre 2022 expliquant qu’aucune discrimination n’avait lieu dans ses recrutements, que ce soit dans les intérimaires que pour les chargés de recrutement. L’opération, intitulée « Les mercredis de la tolérance », est à l’initiative de salariés du Groupe à la suite d’une accusation de discrimination positive. Elles ont pour thèmes le racisme, la parité H/F et la religion. Chacun est libre d’accepter ou non une mission, selon ses qualifications, ses capacités physiques ou encore sa localisation géographique.
Risques d’accidents du travail accrus en intérim
L’affirmation de l’Union Syndicale de l’Intérim CGT comme quoi il y deux fois plus d’accidents du travail chez les intérimaires que les CDI date de 2016 et s’appuie sur des données de 2014. Depuis aucune étude n’a été réalisée, en revanche l’accord du 3 mars 2017 sur la santé et la sécurité au travail engage la branche du travail temporaire. En effet, plusieurs articles portent sur la prévention des risques professionnels pour les intérimaires, afin qu’ils soient sur un pied d’égalité avec les salariés en CDD/CDI. Cela implique aussi les maladies professionnelles.
Recours à l’intérim en période de grève
Sur ce point également, la loi est claire et interdit expressément le recours à un salarié temporaire (intérim ou CDD) pour remplacer un salarié gréviste. Article L. 1242-6. Cependant, il n’est pas interdit d’avoir recours à un contrat temporaire en période de grève, mais pas pour le motif de remplacement d’un salarié gréviste. De même, des salariés grévistes peuvent être remplacés par des salariés permanents mais ces derniers ne peuvent en aucun cas être remplacés eux-mêmes par des salariés temporaires (CDD ou intérimaires).
Par : 75PressNet
Source : Les Reporters du Net